Nikolaz, entre thèse et enseignement sur la gestion des Ressources Humaines

Nikolaz, entre thèse et enseignement sur la gestion des Ressources HumainesDepuis décembre 2019, Nikolaz réalise une thèse portant sur les enjeux et conséquences des plateformes numériques de santé et de bien-être au travail.

Encadré par le professeur Marc Dumas, son directeur de thèse, Nikolaz ne s’ennuie pas entre la recherche théorique et les études sur le terrain, les formations qu’il reçoit, les cours qu’il enseigne et la vie de son laboratoire de recherche, le LEGO (Laboratoire d’Économie et de Gestion de l’Ouest).

Un parcours d’études supérieures porté par l’UBS

Après mon bac, je suis entré dans la classe préparatoire de l’Université Bretagne Sud et du lycée Charles De Gaulle. J’ai ensuite fait la troisième année de la licence Sciences de Gestion option marketing-vente  à l’UBS, dans l’optique de rejoindre le master de gestion des ressources humaines en alternance proposé par l’université. J’ai eu l’opportunité de faire un stage dans le laboratoire de psychologie de l’UBS en fin de deuxième année. Jusqu’ici l’enseignement et la recherche n’étaient pas ma cible, je ne m’étais d’ailleurs pas posé la question, je visais avant tout un poste en RH. Cela m’est venu pendant mon master RH, toujours à l’UBS. J’ai donc voulu tenter la préparation d’un dossier pour une thèse mais je n’ai pas trouvé les financements nécessaires à la fin de mon master. Par la suite, j’ai rapidement trouvé un poste en RH, j’ai rejoint l’équipe d’un cabinet de recrutement à Nantes en CDI. Après un an, et toujours intéressé par un doctorat, j’ai eu la chance d’être recontacté pour faire une thèse à l’UBS en RH. J’ai candidaté et mon dossier a été retenu. J’ai donc quitté mon poste et je suis revenu ici.

Un sujet de thèse inscrit sur deux axes du laboratoire de recherche LEGO

Je trouvais le thème de la santé et du bien-être au travail intéressant et d’actualité. En parallèle on pouvait voir depuis plusieurs années des plateformes proposant des solutions dites d’accompagnement au bien-être au travail se développer. Nous avons donc décidé de travailler là-dessus avec le Pr. Marc Dumas, ce qui a fait le lien entre les axes du numérique et de la santé du laboratoire. La problématique de ma thèse est « Dans quelle mesure les solutions numériques de bien-être au travail, proposées par de nouveaux acteurs du numérique, ont des effets sur l’intervention des acteurs de la santé et du bienêtre, l’organisation du travail et les comportements au travail ? » mais celle-ci peut encore se préciser tout au long de ce travail.

Le LEGO, un laboratoire du territoire breton

Le LEGO c’est le Laboratoire d’Économie et de Gestion de l’Ouest. C’est un laboratoire entre plusieurs établissements : l’Université Bretagne Sud, l’Université Bretagne Ouest et l’IMT Atlantique. Pour mon travail et mes formations c’est surtout entre Vannes et Brest. C’est un laboratoire de sciences économiques et de gestion. On y retrouve par exemple de la RH, du marketing, de la finance. Il a été créé en 2017 et comporte quatre domaines d’expertise qu’on peut retrouver sur le site. Sa mission principale est d’accompagner les chercheurs dans leur création, développement et diffusion de la connaissance scientifique dans le domaine des sciences économiques et des sciences de gestion.

Le télétravail, une problématique actuelle

Le télétravail, de manière générale s’est beaucoup développé dernièrement, d’autant plus avec le contexte de la crise sanitaire. Cela peut d’ailleurs apporter certains risques comme le brouillage des frontières entre la vie personnelle et professionnelle, le désengagement ou le risque d’isolement. En parallèle, des outils qui se sont développés depuis cinq ou six ans semblent avoir obtenus une vraie place dans ce contexte de management à distance et c’est donc intéressant car je peux travailler dessus.

La santé et le bien-être au travail sont aussi des notions qui ont été davantage mises en avant ces derniers temps en lien avec la réglementation notamment. Pour en revenir aux plateformes numériques, il s’agit d’un marché relativement récent, qui évolue encore beaucoup, mais deux types de plateformes semblent se distinguer.

En premier lieu, celles qui permettent aux salariés de travailler sur eux-mêmes avec des formations, des mesures de leur bien-être ou encore des mises en contact avec des psychologues du travail. Là ils sont autonomes. D’autres plateformes visent beaucoup plus les managers en leur permettant de récupérer des informations, d’avoir du feedback de leurs équipes. Ce feedback va alimenter un tableau de bord auquel les managers ont accès, pour qu’ils puissent ensuite mettre en place des actions pour travailler à l’amélioration de la santé et du bien-être de leurs collaborateurs. Dans ce contexte de télétravail, cela semble particulièrement utilisé pour garder le contact, créer du lien avec les équipes, gérer les émotions et plus globalement aider à mieux vivre le télétravail. Ce ne sont pas seulement les managers qui sont impliqués dans ces plateformes mais tout un ensemble d’acteurs comme les dirigeants, les RH, le service de santé au travail.

Au-delà de l’appropriation de l’outil, il s’agit aussi de questionner l’évolution des rôles d’acteurs de l’entreprise (comme le manager de proximité) sur le sujet de la santé au travail.

Parmi ces plateformes, nous retrouvons Moodwork, Wittyfit, Supermood, la démarche iXa,
pour en citer quelques-unes, qui se positionnent comme des leviers d’engagement au travail. Même si le télétravail engendre des risques pour le salarié, il y a aussi des aspects positifs. Certains semblent y trouver leur compte et en sont très contents. D’ailleurs des études ont montré que le télétravail augmenterait la productivité si certaines conditions sont réunies. Je pense que dans les années à venir le télétravail continuera d’être très présent et qu’il faudra
réussir à mixer présentiel et distanciel car on se rend compte aujourd’hui que ça fonctionne et c’était déjà une demande de longue date des salariés.

Des occupations en dehors de la thèse

Je donne aussi des cours à des licences et masters. Cette année j’étais surtout avec les troisièmes années de licence Économie et Gestion des Organisations et Économie Appliquée. C’est aussi une partie du métier d’enseignant chercheur que je vise après la thèse. Dans le doctorat il y a la recherche qui se matérialise par l’écrit que l’on rend à la fin, la soutenance et la valorisation de notre travail dans des colloques ou des articles et puis il y a aussi l’enseignement et tous les
projets à côté. On a des projets pour valoriser le LEGO. Je fais partie de la commission communication où je travaille sur le site internet, les réseaux sociaux, la newsletter interne que l’on fait tous les deux ou trois mois et sur des évènements comme la journée des doctorants. C’est intéressant de faire plusieurs choses en dehors de notre thèse pour casser la routine, surtout que c’est un travail assez solitaire. D’autant plus que tout cela rentre en compte lors
de la qualification, un concours qui nous permet ensuite de pouvoir candidater à des postes de maître de conférence en université.

La vision de l’après doctorat

Quand on a soutenu notre thèse et qu’on est docteur, on peut donc passer la qualification pour devenir maître de conférences. Je vise ensuite l’enseignement ;et la recherche en université ou en école de commerce. La thèse est donc une ;étape pour devenir maître de conférences, faire de l’enseignement et de la recherche et peut-être aussi travailler en cabinet de conseils

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