Clara, une étudiante au Tribunal de Grande Instance de Vannes

Clara, une étudiante au Tribunal de Grande Instance de VannesClara est étudiante en 3ème année de Licence de Droit, elle a participé à l’annuelle Nuit du Droit le 1er octobre 2020.

Quel était votre rôle lors de la Nuit du Droit 2020 ?

J’ai joué le rôle d’une maire d’une commune rurale. J’ai choisi d’appeler cette commune Rohane, en référence à la ville de Rohan dans le Morbihan qui s’inscrivait parfaitement dans le cadre de ce procès.
 
Le but de mon intervention était de montrer le rôle des communes rurales dans la mise en place d’une politique écologique. Mais surtout, de démontrer l’impuissance de certains maires face au défi climatique qui exige de nombreux moyens financiers, et de nombreuses aides notamment par le biais des dotations globales de fonctionnements qui aujourd’hui s’avèrent insuffisantes pour permettre l’élaboration de plans d’ampleurs, et par conséquent à un impact significatif dans le processus de la transition écologique.
 
Il était important de pouvoir mettre en avant ces petites communes, qui représentent aujourd’hui 90% des communes françaises. Néanmoins certaines d’entre elles se retrouvent impuissantes, notamment quand elles ne font pas parti d’un ensemble urbain. Éloignement des grands axes routiers, désertification des campagnes au profit de grandes métropoles, délocalisation d’entreprises, un ensemble de facteurs qui font qu’elles ne peuvent établir cette politique écologique qui demande alors d’important moyens financiers et humains.
 
Un procès s’inscrivant dans le cadre de l’actualité par la proximité temporelle avec les dernières élections municipales, qui ont traduit la volonté de la société de renforcer singulièrement la place de l’écologie.

Qu'avez-vous pensé de l'évènement ?

J’ai trouvé que l’évènement était atypique. Il était en effet original dans le sens où la société était elle aussi victime. Un procès qui s’inscrivait hors des cadres, des formalismes classiques, c’est peut-être là qu’il trouve toute sa singularité et son importance. Il traduit toute la complexité de l’enjeu écologique.

Avez-vous ressenti quelque chose de particulier lorsque vous étiez dans le tribunal ?

Ce n’est pas tous les jours que l’on a l’occasion de s’exprimer au sein d’un tribunal. Nous étions dans la salle des assises, ce qui lui donne une dimension encore plus importante.
C’est intimidant de se retrouver seule face à un public et devant la présidente du tribunal, de plus le procès était filmé en direct donc je savais qu’il y avait quelques personnes à le regarder.
Mais l’expérience est tellement enrichissante que la joie l’emporte sur l’appréhension. J’étais très heureuse d’être présente et surtout active lors de ce procès.
Un beau souvenir qui restera gravé dans mon cœur. J’espère pouvoir renouveler l’expérience prochainement et réussir à m’affirmer davantage.

Avez-vous une anecdote des coulisses à nous partager ?

Au sein du procès non, mais plutôt dans la coïncidence d’avoir pu partager cet évènement avec Maître Thomas DUBREUIL que j’avais eu l’occasion de rencontrer en octobre 2019 à Rennes autour d’un café, où il m’avait fait part de son expérience et m’avait été de très bons conseils quant à mon orientation. J’ai trouvé improbable le fait de retomber sur lui (rire).

Quel est votre parcours scolaire ?

J’ai effectué mon collège et lycée à l’Assomption à Rennes. J’ai obtenu un baccalauréat général série Littéraire spécialité droit et option musique.

Depuis quand êtes-vous à l'UBS et pourquoi avez-vous choisi l'UBS ?

Je suis arrivée à l’UBS en 2017 et je suis en troisième année de licence de Droit. J’ai choisi l’UBS pour sa taille humaine qui permet d’avoir une très bonne qualité d’enseignement (pas trop de monde en amphi).
Mais aussi pour mon fort attachement à la ville de Vannes.

Faites-vous partie d'une association ?

Oui, je fais partie de l’association des Électro de Quiberon. Association fondée par Nicolas Strachan alias Wally Stryk du label Hermine Records.
Nous organisons un festival de musiques électroniques.

Quel métier aimerez-vous pratiquer plus tard ?

Depuis toute petite je rêve de devenir avocate, et les nombreux stages que j’ai pu effectuer mon conforter dans mon idée.
Maintenant il faut se donner les moyens suffisants pour y parvenir.

Y a-t-il une cause que vous défendez ?

Une des causes qui me touche le plus est la protection du milieu marin.
Pratiquant le surf toute l’année, j’observe quotidiennement les effets de la pollution sur l’océan.
J’espère pouvoir créer dans un futur proche une association pour défendre et élaborer des projets afin de préserver nos côtes bretonnes et notamment la presqu’île de Quiberon.